Comment et pourquoi oser le réconfort? En 2015, à la suite d'un épisode éprouvant, Joël Legendre
a dû trouver le moyen de refaire surface. Dans cet ouvrage apaisant, il puise à
même sa propre expérience des histoires touchantes, des exercices simples pour
retrouver la sérénité, et des réflexions inspirantes susceptibles de servir de
baume contre l'adversité. Page après page, tel un ami, il nous apprend à trouver le
réconfort au plus profond de nous, à accepter celui qu'on nous témoigne et à en
manifester à notre tour sans compter. Un livre doux et lumineux, qui fait du
bien et va droit au cœur.
Voici quelques extraits pour s'en faire une idée. L'auteur nous rappelle:
- L'importance du toucher: Le toucher est essentiel pour la plupart des êtres
humains. Une poignée de main chaleureuse, une accolade ou une petite tape dans
le dos changent les choses. L’action du toucher est apaisante, autant pour
celui qui donne que pour celui qui reçoit. Ne perdons pas de vue que nous
sommes, à la base, des êtres tactiles. La peau est l’organe le plus étendu et
le plus lourd du corps humain devenu adulte. Le toucher est très puissant; il
peut exprimer l’amour et la douceur, mais il peut également déclencher la peur
et la douleur. Le toucher influencera, tout au long de notre vie, notre santé physique,
mentale et psychologique. Le toucher positif est essentiel dans des étapes
aussi importantes que la naissance et la mort. Plusieurs études ont démontré que quand nous sommes
touchés par une personne de confiance, le sentiment de réconfort est quasi instantané.
Le toucher aurait un effet curatif sur notre bienêtre physique et
psychologique.
- Le réconfort est partout: dans un regard, un sourire ou une étreinte. Il est donné gratuitement, souvent inconsciemment et sans qu’on se doute à quel point il peut être bénéfique pour l’autre. L’action de réconforter se loge dans la plus belle partie de l’être humain: l’âme. J’ai la certitude que c’est ce que je veux dans ma vie de tous les jours: réconforter et être réconforté. Mais cela demande de vaincre nos pessimismes et nos pensées culpabilisantes...
- Le réconfort est lutte contre l'égo. Rappelez-vous que notre ego ne souhaite qu’une seule chose: nous garder au plus bas niveau de conscience et nous rappeler, même si c’est tout à fait faux, que, dans le fond, nous ne valons pas grand-chose. Se reconnaître à sa juste valeur est le levier le plus puissant pour faire fuir cette petite voix qui prend beaucoup trop de place et nous empoisonne l’existence. C’est lui qui nous attribue souvent cette fausse image qu’on se fait de soi-même. L’égo veut avoir raison, il est batailleur et cherche des coupables. Pour s’en détacher, l’auteur va appliquer un protocole sensé le contrer dont il nous donne un extrait : Même si j’ai cette image de moi qui me dévalorise et que j’ai tendance à me voir comme quelqu’un de démuni dans cette situation, je m’accepte complètement avec toutes mes limites et faiblesses, car si je savais faire autrement, je le ferais évidemment. Et je me pardonne entièrement toutes les façons que j’ai de me rabaisser et de m’humilier pour prouver la véracité de programmes malfaisants enracinés en moi.
- Donner de façon anonyme ajoute à la noblesse du geste. Savoir que quelqu’un, quelque part, a fait quelque chose uniquement dans le but de nous faire plaisir est un réconfort qui irradie longtemps dans le cœur.
- Marcher est un réconfort. Quand on marche, la respiration devient un peu plus amplifiée et profonde, les pensées négatives sont écartées par des solutions qui apparaissent sans même qu’on les cherche. De plus, les émotions ressortent. Par exemple, si je vis un conflit pendant la journée, le fait d’aller marcher dénoue l’émotion rattachée à cette situation. Les corps physique, mental et spirituel ont besoin de se régénérer au quotidien. La marche est l’exercice le plus simple et le plus efficace que je connaisse pour les activer à leur plein potentiel. En échange, ces corps vous procureront fierté, bien-être et profond réconfort.
- La mémoire olfactive joue un rôle très puissant dans notre connexion avec le réconfort. Nous pouvons, au contact d’une odeur, nous replonger, le temps d’un battement de cils, dans un moment de réconfort absolu.
- Se sentir choisi et accepté avec nos forces et nos faiblesses est un besoin fondamental. Sentir qu’on appartient à une famille, si petite soit-elle, est aussi essentiel pour éprouver du réconfort.
- Affronter la honte: La honte est probablement le pire sentiment qu’un être humain peut ressentir. Pour ma part, elle est très présente dans mon esprit depuis ma plus tendre enfance. En général, se sentir différent des autres engendre cette blessure, et alors cette douleur s’inscrit au plus profond de soi. Même si c’est difficile de vivre avec la honte, on doit en arriver à l’affronter et à cesser de la masquer ou de l’enterrer, entre autres par une valorisation inassouvie au travail ou dans la recherche d’une perfection maladive. Comment ? En allant à la rencontre de l’enfant en soi. Le simple fait d’écouter notre enfant intérieur, qu’il se sente entendu et réconforté, nous délivre de notre propre tristesse.
- Prendre soin de son propre enfant intérieur, c’est choisir de prendre soin de la partie la plus vulnérable en soi. Cette place toute petite, à l’intérieur de soi, qu’on hésite à fréquenter, car trop de mal s’y cache, est pourtant un lieu d’où l’on peut se propulser vers une sensation de légèreté et d’apaisement. Ce n’est que par le réconfort apporté à notre enfant intérieur que nous arrivons à nous libérer vraiment de cette carapace qui nous donne l’impression que nous ne souffrons pas tant que ça. Choisir de se réconforter plutôt que de se juger quand l’estime de soi a disparu, c’est le moyen le plus sain et le plus doux de la retrouver le plus rapidement possible. « Parfois notre lumière s’éteint, puis elle est rallumée par un autre être humain. Chacun de nous doit de sincères remerciements à ceux qui ont ravivé leur flamme. » Albert Schweitzer. S’ouvrir aux autres peut nous y aider car le courage croît en osant et la peur, en hésitant.
- Si l’on veut être en harmonie avec soi-même, on doit laisser transparaître, dans les rires et les larmes, qui l’on est vraiment.
- Apporter une contribution à la vie de quelqu’un est une belle manière de célébrer la vie. Encore faut-il avoir affronter ses blessures et bien mesuré son impact sur nous : la blessure d’abandon conduit à une personnalité dépendante ; la blessure de rejet rend fuyant ; la blessure d’humiliation rend honteux ; la blessure de trahison nous fait vouloir tout contrôler ; la blessure d’injustice rend rigide. Ce qui importe, c’est de renouer avec la bienveillance de mon subconscient sur l’être humain que je suis, avec mes ombres et mes peurs. Lorsqu’on décide d’évoluer à un autre niveau de conscience, on constate, à force d’introspection, qu’on grandit à travers les épreuves. Choisir de les affronter, c’est choisir d’évoluer et d’avancer.
- Le véritable réconfort se trouve dans tout ce qui est minimaliste. En misant sur la sobriété et sur l’amour de ceux qui nous entourent, on laisse encore plus de place à l’harmonie. La vie est plus simple qu’on ne le croit bien souvent.
- "Le parfum de l’âme, c’est le souvenir (George Sand)." Un retour vers le passé, avec l’intention d’enrichir notre présent, est extrêmement réconfortant et nous plonge dans un sentiment de reconnaissance devant ce passage de la vie.
- C’est notre responsabilité de sensibiliser notre entourage à répandre la gentillesse plutôt que la malveillance. Quand on commence à se guérir de ses blessures, un vrai sentiment de réconfort vient nous habiter et nous sentons qu’il y a un espace rassurant en nous, où nous pouvons grandir et nous épanouir en toute quiétude. Un mot ou un geste gentil et sincère suffit parfois à faire renaître l’estime de soi chez l’autre.
- Notre seul pouvoir véritable consiste à aider autrui (Le Dalaï-Lama) ; on peut apprendre à dire merci. Et se rendre compte que dans la dignité il y a du réconfort. La paix avec les autres et avec soi est une victoire qu’on ne gagne qu’après s’être vaincu soi-même (René Ouvrard). Faire la paix avec un événement difficile de notre vie permet de retirer tout ce qu’il y a eu de blessant dans cette expérience et de n’en retenir que le meilleur. Travailler à éliminer les irritants de notre passé réconfortera assurément notre avenir.
- Dans la vie, nous pouvons nous impliquer à différents degrés en faisant des gestes concrets pour aider notre prochain. Je crois sincèrement que nous avons tous le pouvoir, à petite ou à grande échelle, d’apporter du réconfort dans la vie d’un autre être humain. C’est un cadeau précieux que l’on fait à l’autre et qu’on se fait par surcroît ; dans chaque épreuve que la vie nous réserve se cache un cadeau. Je crois fermement que les plus grands guérisseurs sont les enfants. Leur pureté et leur ouverture nous apportent un réconfort immédiat. Leur présence dans nos vies est une bénédiction.
- N’attendez pas d’être heureux pour sourire, souriez plutôt afin d’être heureux. Dans ma quête de réconfort, j’ai expérimenté plusieurs exercices tout simples pour que le corps et l’esprit apprivoisent le bien-être. Ces activités vous procureront détente, joie, et une belle intimité avec vous-même. Il est à noter que vous pouvez faire ces exercices dans l’ordre ou dans le désordre.
o Nous possédons la faculté de magnifier ou de farder un événement. Pourquoi ne pas se servir de cette joie en soi pour faire de la vie un jeu où l’on peut imaginer de toutes pièces les règles et la finalité? Tous les moyens sont bons pour transformer une frustration en réconfort. Rien ne m’a jamais procuré de joie plus pure que de pouvoir donner sans rien attendre en retour (Édith Piaf).
o Une des plus belles façons de se réconforter est de s’écouter, peu importe la réaction de l’autre. Si on choisit d’être en parfait accord avec soi-même, on touche alors à l’amour qu’on peut se donner, ce qui éloigne instantanément toutes formes de frustrations envers soi-même. Le meilleur moyen de placer le réconfort en première place dans nos relations, c’est de se respecter. Un point c’est tout.
o Nos vies sont pleines de catastrophes qui n’ont jamais eu lieu. Il est de notre responsabilité de choisir ce qui entre dans notre cerveau, car on dit que l’esprit exécute avec précision ce qu’on lui commande. On est tout aussi responsable des messages qu’on véhicule. Choisissons d’entretenir notre esprit de pensées positives pour le garder en paix. On en a grandement besoin pour se rapprocher de ce réconfort tant recherché. S’observer, s’ausculter même, ne peut que nous rapprocher de la paix intérieure et du désir de grandir. Cette méthode nous permet de devenir une meilleure personne, chaque jour de notre existence.
- Parfois, une révélation divine signifie tout simplement éveiller le cerveau à percevoir ce que le cœur sait déjà (Dan Brown). Programmons notre cerveau pour qu’il nous mette en contact avec ce qui est doux, lumineux et réconfortant. Tous nos sens se mettront alors en éveil pour que le meilleur se révèle dans notre vie.
-I- C’est beaucoup dans la solitude qu’on peut arriver à entendre cette petite voix intérieure qui tente si souvent de nous insuffler la marche à suivre pour notre bien-être. Il est très important d’arriver à nous brancher sur ce qui nous fait du bien et nous réconforte par le biais du silence. C’est comme un petit passage secret vers l’âme. On doit réussir à se faire douceur à soi-même pour affronter ce tourbillon qui fait partie, qu’on le veuille ou non, de la vie dans laquelle on est plongé.
- Il importe aussi de réaliser ceci:
Joël Legendre nous propose ainsi de favoriser le réconfort en apprenant à mieux nous positionner face à la vie et à ses aléas. Si l'intention est louable, elle repose uniquement sur un vouloir humain qui a ses limites:
Joël Legendre ne fait aucun lien à la transcendance: il reste campé dans l'immanence, et c'est dommage car on peut aller plus loin avantageusement...
- L’anxiété qui est une émotion vague de malaise, qui se traduit par un état d’appréhension, de détresse plus ou moins intense, de nervosité : on a la gorge ou l’estomac noué, des difficultés à respirer, des palpitations, on transpire...
- L’angoisse qui est une émotion ponctuelle et survient souvent sous forme de
crise, alors que l’anxiété peut être de nature plus chronique.
- Et la peur qui est une émotion normale de
l'organisme au même titre que peuvent l'être la joie ou la tristesse. Son rôle
est de nous protéger plaçant notre corps en alerte lors de la réception d'un
stimulus extérieur tel qu'un bruit ou image...
En réalité, nous informons en permanence le Vide de qui nous voulons être et de ce dont nous voulons faire l'expérience. Et si notre souhait-désir-volonté-intention est désintéressé, si d'autre part notre environnement le permet, alors nous recevons une aide concrète, une réponse. Mais dans cette causalité qui ne dépend pas de nous, tout se fait dans le libre arbitre, c'est-à-dire dans la non-ingérence et la non-imposition. Tout se fait par notre âme-esprit en lien avec le Vide...