Nombre d'études scientifiques sérieuses tendent à montrer les bienfaits de la méditation.
Des études suggèrent que les pratiques de pleine conscience peuvent aider les gens à gérer le stress, à mieux faire face aux maladies graves et à réduire l'anxiété et la dépression. Beaucoup de gens qui pratiquent la pleine conscience font état d'une capacité accrue de se détendre, d'un plus grand enthousiasme pour la vie et d'une meilleure estime de soi.
Des études financées par le National Institute of Health (NIH) aux États-Unis ont montré des liens entre la méditation de pleine conscience et des changements mesurables dans les régions du cerveau impliquées dans la mémoire, l'apprentissage et l'émotion, ainsi que le fait que les pratiques de pleine conscience peuvent réduire l'anxiété et l'hostilité des jeunes en milieu urbain. conduire à une réduction du stress, moins de combats et de meilleures relations.
La pratique de la pleine conscience ne dure pas 15 minutes chaque jour, mais plutôt une technique qui se pratique tout au long de la journée, même lors d'activités extrêmement triviales. La pleine conscience en tant que pratique consiste simplement à attirer l'attention sur le moment présent et à regarder comment son esprit - vos émotions et vos pensées - réagit à chaque situation.
En étant conscient de son état, on peut reconnaître les schémas de réponses négatives qui conduisent à un comportement malsain et les faire connaître pleinement. Avec ce type de prise de conscience, la façon de réagir à une situation devient un choix et non un réflexe. (Source: William Brown | 2 janvier 2019)
Le revers de la médaille est toutefois bien résumé par Yves-Alexandre Thalmann (Homme au parcours atypique, il a d'abord obtenu un doctorat en sciences naturelles en 1997, après avoir étudié la physique des particules. Il s'est ensuite réorienté vers la psychologie, qu'il a étudié à l'Université de Fribourg et l'Université de Montréal, avec un master en 2000) : " Il y a de quoi se perdre dans la prolifération actuelle des approches psychologiques et de développement personnel. Chaque année voit l'apparition de nouvelles méthodes aux noms pompeux, censées supplanter les plus anciennes.
S'il fallait condenser le propos et mettre en lumière les points essentiels à respecter pour aller mieux et s'épanouir, que ce soit à travers une démarche privée ou accompagnée, voici ce que je retiendrais :
- L'acceptation de soi, des autres et de la réalité: On ne peut travailler que sur ce que l'on a accepté. Toute énergie investie dans la lutte contre une partie de soi, le changement de quelqu'un d'autre ou la résistance à ce qui est, est non seulement perdue, mais peut devenir source de problèmes physiques, psychiques ou relationnels.
- L'action: Réfléchir à ses problèmes et aux moyens de les résoudre est sans doute une bonne chose. Mais elle doit impérativement s'accompagner d'actions concrètes dans la réalité. Devenir conscient de ses difficultés, c'est être à moitié guéri, mais à moitié seulement.
- Le changement de perspective : Voir les choses différemment, de manière plus sereine et plus positive, est la clé non seulement du développement personnel, mais aussi de la plupart des démarches de psychothérapie.
- Le traitement de la souffrance morale: Sous-estimer ou nier le mal-être, différer le moment d'une prise en charge rend plus difficile le traitement. Les psychologues, les psychothérapeutes et les praticiens de la relation d'aide consacrent leur vie professionnelle à aider les autres. Pourquoi s'en priver ?
- Le plaisir: Une démarche de développement personnel ou d'accompagnement psychologique n'a pas obligatoirement à être laborieuse. Elle doit porter ses fruits assez tôt (les améliorations ne doivent pas trop tarder), mais surtout, l'impression subjective de bonheur et d'épanouissement doit se renforcer. Les effets positifs se doivent d'être manifestes."
Ce qu'il faut prendre en compte:
En vérité, on ne peut pas séparer la raison et nos ressentis car six émotions primaires forment en fait le socle de nos réactions à un stimulus extérieur : la colère, le dégoût, la joie, la peur, la surprise et la tristesse. Or, on a longtemps voulu considérer les émotions comme des phénomènes corporels parasitant, voire asservissant la raison. Mais depuis le milieu des années 1990, en référence aux travaux du neurologue Antonio Damasio, la perspective s’est inversée: sans émotions, on déraisonne. Tout se joue dans le cortex préfrontal ventromédian, à la jonction de zones cruciales pour la logique et l’émotion, où, au moment de prendre une décision, des «marqueurs somatiques» récapitulent l’expérience acquise dans une situation comparable et nous aiguillent vers un comportement adapté. Une atteinte à cet endroit du cerveau nous rend incapables de prendre une décision appropriée et altère profondément nos relations sociales[www.scienceshumaines.com]. « Cette région située en profondeur des lobes frontaux, de chaque côté de la ligne centrale séparant les deux hémisphères, nous permet de passer d’un affect à un autre tout en étant très impliquée dans le sentiment de plaisir et de renforcement positif. Les connections entre le cortex ventromédian et le système limbique sont très denses. Elles en font donc une structure idéale pour lier le conscient à l’inconscient et pour donner un sens à nos perceptions en les liant en un tout significatif. De plus, cette région est modulée de façon importante par les neurotransmetteurs impliqués dans la dépression.[http://lecerveau.mcgill.ca.] »
La raison et les ressentis émotionnels sont inséparables. Ils sont entremêlés et dépendent d'une recherche "instinctive", autonome du plaisir et de l’évitement de la douleur.
Pour qu'une espèce survive, ses individus doivent en premier lieu assurer leurs fonctions vitales comme se nourrir, réagir à l'agression et se reproduire. L’évolution a donc mis en place dans notre cerveau des régions dont le rôle est de "récompenser " l’exécution de ces fonctions vitales par une sensation agréable.
Un stimulus sensoriel qui n’apporte ni récompense ni punition est rapidement ignoré et oublié. C’est le phénomène de l’habituation qui nous fait oublier le contact de nos vêtements avec notre peau ou le tic-tac de l’horloge du bureau. Rien de positif ou de négatif n’étant associé à ce stimulus, on l’ignore tout simplement, libérant ainsi notre attention pour l’apparition d’éventuelles récompenses ou de réels danger. Ce mécanisme permet donc de sélectionner parmi l’information qui parvient à nos sens celle qui a une valeur pour l’organisme, généralement une partie infime de ce que nos sens perçoivent.
La méditation est une manière d'activer le circuit de la récompense du noyau accubens.