L'univers est-il - comme aiment à le croire les adeptes du déterminisme - une fabuleuse machine à combiner les possibles en fonction de lois connues, encore à découvrir, du hasard ou de coïncidences heureuses? Ou doit-on plutôt le définir comme une Matrice intelligente et consciente vecteur et origine de tout?
Qu'est-ce qui fait sens et non-sens?
L’humain en recherche de puissance (Approche générale).
Depuis que la conscience humaine a fait son apparition dans l’histoire de l’évolution, elle a poussé les humains à chercher comment mieux s’adapter à notre planète, à son environnement ; elle nous a incités à affronter nos peurs, nos angoisses, notre fragilité et bien sûr aussi amenés à nous poser notamment la question du sens de la vie face à la mort, à la souffrance, aux coups du sort, etc. Très tôt, les humains ont dû vivre en famille, en clans ou en tributs pour survivre ; trouver ainsi une juste mesure entre soi et les autres. Très vite aussi, les humains ont inventé des moyens de communication – d’abord par la gestuelle, des grognements puis des langages -, créer des vêtements, des outils et des armes, etc. Chaque clan avait ainsi sa culture, son histoire de groupe. Ses stratégies et son organisation pour répondre aux besoins fondamentaux de la vie résumés par la Pyramide de Maslow : tout ne s’est évidemment pas fait en un jour. Nous pourrions même dire sans nous tromper que l’évolution a d’abord été physique, ensuite avec la vie elle est devenue chimique, pour se complexifier encore en une dimension culturelle. Toutefois, comme l'écrivait G.van der Leeuw, dans son étude de la phénoménologie de la religion, il y a chez l’humain un désir profond de ne pas accepter simplement la vie qui lui est donnée ; il y a donc recherche de puissance – et surtout de sécurité - pour avoir une vie plus riche, plus profonde, plus ample dans une quête du tout tantôt accessible tantôt inatteignable ; elle est expérience particulière, éprouvée, vécue mais aussi révélation jamais entièrement expérimentée dans la vie, référence à quelque chose d'étranger ou d’absurde qui traverse – et dépasse - le chemin de notre humanité en venant contester nos raisons de vivre et nos attentes. Vivre réclame ainsi fondamentalement un Ce-sans-quoi nous serions paralysés, livrés au néant, à la mort, aux forces du chaos.
Le principe de réalité devient celui résumé par la pyramide de Maslow décrivant nos besoins essentiels ou fondamentaux. Chacun-e va s’y atteler de manière personnelle car nous sommes tous uniques dans nos manières de concevoir le monde, dans notre manière de nous y adapter ou de le ressentir : notre environnement nous façonne, mais nous sommes aussi capables d’interagir avec lui, de le modifier même. Chacun-e le fera à partir de son unicité fondamentale car la vie fait de nous toutes et tous des êtres uniques par la combinaison de leur ADN et par la mémoire unique de leurs vécus.
Nous sommes ainsi tous uniques ! Ce qui veut dire bien entendu aussi que nous sommes tous différents ! Nous ne pourrons appréhender les autres, nos semblables qu’à travers nos vécus, les comprendre aussi ou faire preuve d’empathie. Tout passe par notre unicité singulière : l’objectivité sera au mieux une fiction construite ; cela dit l’importance de la communication, de la culture, de l’intersubjectivité. La nécessité d’avoir des valeurs, des repères communs. Lesquels choisir ?
Six personnalités ont changé la manière de voir le monde :« Moise a dit : "Tout est loi."Jésus a dit : "Tout est amour."Marx a dit : "Tout est lutte des classes."Rockefeller a dit : "Tout est à vendre."Freud a dit : "Tout est sexe"Einstein a dit : "Tout est relatif." »
Il faudrait encore dire : « Tout est subjectif ! » car nous lisons et comprenons le monde à travers une approche fictive, imaginaire et construite de ce que nous nommons ensuite la réalité. Nos adaptations au monde environnant sont permanentes ; exister, c’est être constamment impliqué dans un affairement influencé par le passé, projeté vers le présent et le futur afin de combler nos besoins fondamentaux : de sécurité, de conforts matériel, de pouvoir, de richesse, de jouissances diverses et variées.
En situation normale, nous recherchons classiquement le contentement en évitant tout ce qui pourrait entraîner de la souffrance ou encore de nous rendre impuissants, paralysés par la peur, échec et mat en somme !
La recherche de puissance des humains peut toutefois déraper dans toutes sortes de domaines ( sports extrêmes, addictions , etc.) ou se manifester tout particulièrement dans un nouveau courant de pensée :
Le transhumanisme.
Ce mouvement intellectuel et culturel estime que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort sont des aspects inutiles et indésirables de notre condition humaine ; il prône donc l’usage des sciences, des biotechnologies et des techniques émergentes, pour améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Des entreprises se sont déjà mises au travail, en Chine, en Corée et aux USA, en pariant qu’il y aura toujours une demande et une clientèle fortunée pour acheter leurs produits. Tout récemment, le géant Google s’est lancé dans cette course à l’innovation en devenant le leader mondial de la robotique. En 18 mois, il a acquis les huit principales entités mondiales dans ce domaine et nommé Ray Kurzweil, un inventeur génial dans le domaine de l’intelligence artificiel, comme directeur de son projet. Google a pour objectif de réaliser la fusion entre l’intelligence artificielle et l’intelligence biologique par la création d’êtres hybrides à la fois homme et machine. Pourra-t-on un jour transférer l’esprit humain dans des circuits intégrés ? De telles approches vont engendrer des problèmes éthiques considérables tout particulièrement dans la manière de traiter équitablement les humains améliorés et les autres. Où va-t-on situer la frontière entre la clause du besoin et celle de la nécessité ? Nos démocraties auront grand besoin de repères et de valeurs pour canaliser la soif de profits des entreprises privées et faire respecter les droits universels.
Quant au rêve de repousser indéfiniment la mort, il ne sera sans doute pas réalisé en 2100, mais ne serait-il pas bon de commencer à réfléchir à ce que voudrait dire pour nos structures familiales, pour nos Etats providence, pour nos contrats de travail, pour notre psyché même, une espérance de vie passée de soixante-quinze à cent cinquante ans ?
Le non-sens se vit aussi dans un autre domaine celui de la consommation. Nous cherchons à y assouvir nos besoins et nos angoisses en oubliant qu'un besoin satisfait et comblé disparaît très vite pour être remplacé par une autre besoin qu'il faudra satisfaire...
Le consumérisme
La recherche de puissance des humains se dit aussi dans celle de la consommation à outrance. Le mythe du bonheur égalitaire-obligatoire ne fait qu’engendrer des espoirs déçus et une insatisfaction collective qui n’ont d’autre choix que de s’inscrire encore plus dans une dépendance consumériste, dans une fuite en avant, un plus de la même chose décrit par l’école de Palo Alto. Cette fuite en avant est comique, car un besoin satisfait en chasse un autre qui revient inexorablement. Mais cette quête inassouvie est aussi tragique dans la mesure où le problème est récurrent et interactionnel : on tourne en rond, essayant la même stratégie encore et encore ; on a choisi une solution qui ne marche pas. Malgré cela, l’homo œconomicus continue à l’appliquer. Quelque chose maintient le problème et ce quelque chose est habituellement une « tentative de solution » qui se répète inlassablement, « vers plus de la même chose ! ».
L’homo œconomicus n’est ni stupide, ni méchant, ni malade. Il est juste aveuglé par son histoire personnelle, sa boulimie de jouissances consuméristes et par sa foi en l’innovation technologique. Cette boulimie de biens à consommer a produit le pillage des ressources de la Terre - épuisées déjà en août, en 7 mois ! – et le gaspillage phénoménale du tout à jeter.
Nous pouvons sauver les océans:
(Publié début avril 2020 sur Msn.com)« Nous savons ce que nous devons faire pour reconstruire la vie marine, et nous avons la preuve que cet objectif peut être atteint en trois décennies. Cela demande que nous accélérions nos efforts, et que nous les étendions à des domaines où ces efforts sont actuellement modestes », explique Carlos Duarte, professeur de sciences marines à l'Université des sciences et technologies du Roi Abdullah (KAUST) à Thuwal, en Arabie Saoudite. Des efforts certes coûteux : l'étude estime qu'il en coûtera 10 à 20 milliards de dollars par an pour reconstruire la vie marine d'ici 2050, mais que pour chaque dollar investi, le rendement escompté serait de 10 dollars.
Les chercheurs ont identifié neuf composantes essentielles à la reconstruction des océans : les marais salés, les mangroves, les herbiers marins, les récifs coralliens, le varech (un mélange d'algues brunes), les récifs d'huîtres, la pêche, la mégafaune et les grands fonds. « Si l'on cesse de tuer la faune marine et qu'on la protège, elle revient. Nous pouvons changer les océans et nous savons que cela a du sens sur le plan économique, pour le bien-être de l'homme et, bien sûr, pour l'environnement », explique Callum Roberts, de l'Université de York.
Les auteurs de l'étude sont bien conscients du fait que les gouvernements de la planète ont de nombreuses autres questions en tête en ce moment avec la pandémie du Covid-19. Ils estiment cependant que le sauvetage des océans est un objectif tout à fait réalisable. « Ne pas relever ce défi et, ce faisant, condamner nos petits-enfants à un océan brisé n'est pas une option », conclut le professeur Duarte.
L’arrêt des activités économiques dû à la pandémie mondiale a montré aussi une incroyable diminution de la pollution en Chine, en Europe, en Inde où pour la première fois depuis plus de 30 ans, les habitants du Punjab ont réussi à apercevoir la chaîne de l'Himalaya qui se trouve à 200 kilomètres.

Dans le même laps de temps, la consommation mondiale de pétrole a baissé de 30%..., du jamais vu !
La preuve accidentelle est faite qu’une autre approche plus écologique et respectueuse de notre planète est possible avec des résultats probants faciles à constater. Ne serait-il pas judicieux et temps d’emprunter cette voie pour le bien de toutes et tous ? Vivre en respectant mieux la NATURE et les écosystèmes pourrait bien devenir une nécessité si l’humanité veut s’épargner de nouvelles pandémies issues précisément de la déforestation, de la traque d’animaux sauvages ou des manipulations génétiques de virus notamment. Car il se pourrait bien que le Covid-19 soit une manipulation génétique qui aurait été accidentellement transporté hors d'un des deux laboratoires P4 de Wuhan.