Et si l'équilibre, l'aboutissement de l'évolution se produisait en 2217?

Son fil rouge est le suivant: "Quand nous observons la tableau global de l’évolution, nous percevons une tendance caractéristique: les êtres vivants sont passés d’une structure simple à des structures complexes, leur psyché et leur autonomie s’améliorant en parallèle… les expériences en laboratoire, la recherche quantitative confirment le caractère non-accidentel du processus. Le développement continu d’une complexité organisée dans l’univers devient de plus en plus évident. L’univers apparaît doté d’une capacité intrinsèque et sporadique à l’auto-organisation… un paradigme nouveau et fascinant émerge, celui d’un univers créatif."
Bruno Marion résume sur son site les enjeux de la théorie ainsi:
Comment de la matière « morte » peut-elle s’organiser et donner lieu à de la matière organique qui elle-même devient cellule vivante? Le mystère a peut-être son explication dans une tendance intrinsèque à notre univers: celle d’aller toujours vers davantage de conscience et de complexité.
Les thèses de Faixat sont, en résumé, celles-ci:
- L’univers est doté d’une capacité de création d’espèces, de sous-espèces, et ainsi de suite. En créant en lui-même des contenus et des êtres nouveaux il peut s’auto-créer (autopoïèse).
- Les explications des phénomènes n’ont pas besoin d’être purement causales. Phénomènes, événements, peuvent être expliqués téléologiquement, c’est-à-dire en référence à une fin particulière. Par exemple, on ne peut pas expliquer le cœur par ses seuls attributs physiques : une explication satisfaisante doit prendre en compte le fait qu’il existe pour pomper du sang dans l’organisme et disparaîtrait très vite s’il échouait à satisfaire cette fin. Les fins sont mêlées à la nature, et elles ne se réduisent pas à de la pure physique.
- L’univers suit un rythme cyclique et régulier, qui lui aussi est inexplicable au point de vue de la physique pure, mais qu’on retrouve partout dans la nature.
- Ces cycles s’intègrent tous dans des séries plus vastes, elles-mêmes suivant nettement une fin identifiable.
- Toutes les périodes de l’histoire de l’univers s’intègrent dans ces cycles, depuis le Big Bang jusqu’à toutes les grandes transformations qui ont ponctué l’histoire humaine, et jusqu’à la fin de l’histoire.