Chacun ici devrait
pouvoir trouver son Ikigai, sa raison d’être, en associant la compétence
l'attachement, la gratification émotionnelle et la spiritualité.
Nos choix seront forcément variables, différents selon
les situations et les étapes de notre vie. Mais fondamentalement, ça se joue
dans l’interaction harmonieuse, dans l’équilibre trouvé entre les 4 grands axes
de notre vie. Auxquels nous pourrions ajouter nos 4 dimensions principales à
savoir les quotients intellectuel, émotionnel, rationnel et spirituel. Là aussi,
c’est précisément à l’intersection que nous trouverons notre raison d’être. Là
précisément aussi où se trouve la Singularité, le pont quantique entre
l’immanence et la transcendance, entre l’humain et le divin, l’ici et
l’ailleurs, l’information, les ondes, les particules et les énergies issues du
vide, du champ, de la divine matrice. Ce pont peut être présupposé parce que le
champ existe au-delà de tout doute raisonnable. Son existence a été confirmée
par une étude de l'armée américaine et publiée en août 1986 dans la revue
Nature (vol.322, p.590). Il est appelé hologramme quantique, le champ, la
divine matrice, qui apparaît comme des filaments.
Le satellite Chandra, capable de détecter des champs
d’énergie invisibles, confirme en 1999 ce que s’imaginaient les scientifiques :
Ce champ ressemble à la structure filamentaire du réseau neuronal. Encore une
fois, nous retrouvons un modèle connu, encore une fois la
nature « fractale » de l’Univers s’impose.
Max Planck y fit allusion en 1944, au cours d'une
conférence qu'il prononça à Florence, en Italie. Il osa alors une affirmation
qui ne fut sans doute pas très bien comprise par les scientifiques de l'époque.
Ces paroles prophétiques sont aussi innovatrices en ce XXIe siècle qu'elles l'étaient
quand il les prononça ces mots :
"Ayant consacré toute ma vie à la science la plus rationnelle qui soit, l'étude de la matière, je peux vous dire au moins ceci à la suite de mes recherches sur l’atome : la matière comme telle n'existe pas ! Toute matière n'existe qu'en vertu d'une force qui fait vibrer les particules et maintient ce minuscule système solaire qu'est l'atome. Nous pouvons supposer sous cette force l'existence d'un Esprit intelligent et conscient. Cet Esprit est la matrice de toute matière."
Le champ
qui interconnecte tout l’univers est bien réel, quel que soit le nom que nous
lui donnons et quelles que soient les lois de la physique auxquelles il se
conforme ou non. Il est ici en cet instant même ; il existe sous la forme de
vous et de moi. Il est aussi notre univers intérieur et extérieur, le pont
quantique entre tout ce qui est possible dans notre esprit et ce qui devient
réel dans le monde.
Raison d’être et méditation
Ikigaï, pourrait se traduire, par « Raison d’être ». ki veut dire “vie”, gaï signifie “digne, utile”. C’est un art de vivre sur lequel les anciens d’Okinawa font reposer leur vie.
Il s’exprime par une activité et une façon de vivre
permettant de trouver son plein épanouissement. Si bien que cette activité
nourrit corps et esprit, ce qui confère santé et vitalité. Lorsque vous
demandez à une personne quel est son Ikigaï, elle vous répondra sans hésiter.
C’est tellement évident d’en posséder un. Il fait partie de sa vie au même
titre que la respiration. Il s’agit souvent de quelque chose de concret,
simple, réalisable et sans prétention, comme : « cultiver son jardin », «
rendre les autres heureux. », « se consacrer à ses enfants et petits-enfants. »
ou « Vivre dans l’honnêteté et l’intégrité. » À chacun le sien. Ça n’est pas
non plus un fardeau, on ne parle pas de vœu monastique ou chevaleresque ! Il
peut évoluer au court du temps bien sûr.
Plus de doute, plus de stress, plus de compétition, tout
s’organise autour de ce centre qui vous fait vibrer.
Pourquoi mettre en relation Ikigaï et méditation, alors ? Parce que les deux participent de l’élévation du niveau de conscience. Sortir des équations infernales pour réconcilier les contraires. S’affranchir de la dualité. Ce n’est plus notre mental qui guide notre vie, mais notre conscience cosmique. Une personne à un tel niveau de conscience n’attend pas que tel ou tel objectif soit atteint pour être pleinement en son être véritable. Son attention se détache de l’avoir pour se porter sur l’Être qui part toujours de l’instant et permet de voir les choses telles qu’elles sont.
Cela vivre au présent, Ici et Maintenant. C’est le
seul endroit où nous pouvons trouver sécurité, confiance, paix, car ces
qualités sont le propre même de la conscience humaine.
C’est le seul endroit où nous sommes créatifs ce qui
revient à arrêter de se laisser manipuler par notre propre mental qui ne fait
que projeter en avant nos expériences passées.
Cette voie amène à mieux se connaître, puis à mieux se
gérer et ainsi à orienter sa vie vers une direction qui corresponde à nos
aspirations divino-humaines les plus profondes.
La formule de Thierry Tournebise demeure vraie :
nous sommes enclins en même temps « à nous protéger des autres pour
parvenir à être Soi, et à en avoir besoin...car sans eux, le Soi ne trouve pas
sa place. »
Ainsi, vivre « c'est sentir la vie en soi et autour
de soi, c'est se percevoir et percevoir autrui. C'est savourer le bonheur de
sentir palpiter l'existence dans ce qu'elle a de plus précieux et de plus
intime. Qu'il s'agisse de peines ou de joies, ça palpite, ça se montre, ça se
partage, ça se rencontre... » ; ça se vit en somme dans l'équilibre
entre l'extériorité et l'intériorité. Comment y arriver ? Cela réclame,
bien évidemment, un apprentissage et un travail sur soi-même. Nous aurons à
repérer notamment nos attachements excessifs à des êtres, des biens matériels,
à des attentes, des espoirs qui ne manqueront pas d'être une source de douleurs
et de souffrances. Sentir la vie en soi et autour de soi exige une adaptation
permanente : il s'agit de se remettre constamment dans la cible et donc de
se dégager de ce qui pourrait compromettre cette noble intention.
Un être épanoui est bon. Il est efficace et met
facilement cette qualité au service d’actes nobles. L’attention, notamment aux
autres, devient un état naturel qui favorise les aptitudes de notre cerveau moral: la collaboration, le sens de la justice, la répugnance à faire souffrir autrui, l'empathie, la compassion et l'altruisme notamment.L'utilisation avisée de ces aptitudes nous ouvre à notre véritable dimension divino-humaine. Seule
la réjouissance que l’on éprouve à la rencontre de l’autre humain comme de l'Autre divin peut nous apporter le plaisir et le courage d'être pleinement soi-même. Cela réclame de la sérénité et de la lucidité: Le Royaume des cieux ressemble à une personne qui se
rend compte qu'elle ne viendra jamais à bout de ce qui pèse - la convoitise, la
rivalité, la faute, la culpabilité et le perfectionnisme -, qu'elle n'atteindra
jamais une image idéale d'elle-même qu'elle croyait nécessaire pour se rendre
acceptable et aimable. Elle accueille alors son impuissance radicale; elle
s'ouvre ainsi à l'avenir, à la nouveauté, à l'autre/au divin avec
confiance; elle renonce
à expier son malheur par une vie de fuite, d'hypocrisie, de devoir ou de
mensonge. Ici, la dynamique de guérison
est bien une résurrection: laisser venir le courage d'oser être soi-même avec
ses ombres et ses lumières en faisant face aux autres. Nous voici libérés de
notre passe-temps favori qui consiste à tout idéaliser ou à tout diaboliser, à
vomir les autres ou à les dévorer ! Une manière de se laisser dominer
tantôt par le désespoir-force en sa volonté de tout maîtriser, tantôt par le
désespoir-faiblesse qui cherche le salut dans la fuite. Nous pouvons voir notre
aveuglement s'en aller, le laisser partir avec l'aide de Dieu. Apprendre à nous
aimer sans enflure ni tristesse, sans tout ramener à soi. Et retrouver foi dans
la joie de donner et de recevoir gratuitement, sans chagrin ni contrainte qui
est la dynamique privilégiée du Royaume.
Voilà ce qui permet d'être congruent, de lier l'être, le dire et le faire...sans minimiser les difficultés et les nécessaires adaptations ni dramatiser nos failles, nos faiblesses et nos manquements inévitables. Nous pouvons - sans y être contraints - puiser dans la Singularité, y déposer nos demandes, nos attentes, nos besoins sachant qu'il nous sera donné en retour des intuitions, des prémonitions, des inspirations, des heureux hasards, des coïncidences et des synchronicités. Tout nous est toujoours donné dans la non-ingérence et la non-imposition du libre arbitre. Là nous créons, nous attirons nous repoussons ce qui est appelé à entrer dans notre vie...