Dans toute relation ou échange interpersonnel se joue une dramaturgie cachée : le besoin d’approbation, de reconnaissance et le besoin de certitude qui sont tous les trois en relation avec la recherche de sécurité mais aussi – nous l’oublions souvent – en lien avec nos blessures morales, nos traumatismes, névroses ou addictions, avec notamment nos cinq plus grandes blessures (rejet, abandon, humiliation, trahison et injustice). Ces blessures, la plupart du temps inavouées, viennent perturber une bonne communication. Nos besoins de sécurité vont se décliner de façon très personnelle évidemment, mais ils vont aussi sûrement influencer le rôle que la personne croit devoir jouer en fonction de son passé et de ce qu’elle voudrait obtenir (l’attention, la considération, l’estime, l’affection, etc.), en fonction de ce qu’elle imagine que les autres attendent d’elle, de l’importance qu’ils lui accordent ; toutefois, ces perceptions sont subjectives, et donc souvent non conformes à la réalité. Il y aura aussi forcément, cachée dans le besoin de sécurité, cette soif inextinguible de pouvoir, puissance, gloire, jouissances à tout-va, justifiée par le droit à l’épanouissement personnel qui autorise la quête d’une vie plus ample et meilleure souvent exprimée à travers le « cape diem » : la possibilité de profiter pleinement du moment présent. Cette pulsion toutefois génère des affrontements symétriques – chacun veut sa part de bonheur, de réussite ! – des rivalités, des convoitises, de l’égocentrisme forcené assurément. Comment s’en démarquer ?
Miguel Ruiz est né en 1952 au sein d’une famille de
guérisseurs au Mexique (curandera et chaman toltèque) y a réfléchi. Tout
d’abord neurochirurgien, Miguel connaîtra une expérience de mort imminente en
1970. Cela transforma sa vie et devenu chaman, il n’aura de cesse que de
retrouver le savoir de ses ancêtres toltèques pour le transmettre au monde
entier.
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Que votre parole soit impeccable : « Parlez avec intégrité. Ne
dites que ce que vous pensez vraiment. Evitez d’utiliser la parole pour vous
exprimer contre vous-même ou pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la
parole dans le sens de la vérité et de l’amour. »
La
parole, le verbe a un pouvoir puissant sur nous et sur notre psychisme. Un
mot prononcé par notre entourage peut très bien nous donner des ailes ou alors
nous écraser, nous mettre plus bas que terre. Qui n’a pas dans sa tête des mots
blessants qui résonnent encore malgré les années passées. La parole est un
outil d’une puissance inimaginable. Elle exige qu’on apprenne à la maîtriser et
elle devrait aller que dans le sens de la vérité et de l’amour.
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N’en faites jamais une affaire personnelle : « Vous n’êtes pas la
cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font ne sont qu’une
projection de leurs propres réalités, de leurs propres rêves. Lorsque vous êtes
immunisé contre les opinions et les actes d’autrui, vous n’êtes plus la victime
de souffrances inutiles. »
Lorsque que quelqu’un vous critique, il critique l’image
qu’il se fait de vous selon sa propre conception de la vie, de ses propres
croyances ou rêves, de son propre conditionnement, de ses propres peurs. Il
critique donc une image qui provient de sa propre réalité, qui lui appartient
mais qui n’est pas la réalité ! Cela est capital car une fois que l’on
comprend que cette critique concerne une image de nous et non nous directement,
alors nous sommes désormais immunisés et cela ne nous atteint plus, ne nous
fait plus souffrir. Notre égocentrisme et le « moi je » nous poussent
souvent à croire que tout vient de nous où que tout nous concerne. En effet,
nous cherchons constamment à renforcer l’importance que nous
nous accordons à nous-même car on aime se sentir important. La clé de
cette règle est donc d’arrêter de tout ramener à soi ou de se mettre
automatiquement sur la défensive ! Laissez à l’autre la responsabilité de ses
paroles ou de ses actes et ne vous en mêlez pas.
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Ne faites aucune supposition : « Ayez le courage de poser des
questions et d’exprimer ce que vous voulez vraiment. Communiquez aussi
clairement que possible avec les autres, afin d’éviter les malentendus, la
tristesse et les drames. Avec ce seul accord, vous pouvez complètement
transformer votre vie. »
Nous faisons effectivement des suppositions à longueur de
journée. Notre mental est prompt à élaborer des raisonnements, à faire des
hypothèses et à imaginer des explications que l’on considère d’ailleurs vite
comme une certitude ou une réalité (en oubliant que l’on partait de simples
suppositions à la base). Une des premières suppositions est d’ailleurs de
croire que tout le monde pense comme nous.
Nous devons prendre conscience que les suppositions que
nous élaborons ne sont qu’une création de notre esprit. A partir du moment où
l’on croit que cette supposition est vraie, nous adoptons alors un comportement
en conséquence (défense, attaque, rejet…) qui bien souvent sera source
d’angoisse et de stress.
- Faites toujours de votre mieux : « Votre « mieux » change à chaque instant ; il n’est pas le même selon que vous êtes en bonne santé ou malade. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez ainsi de vous juger ultérieurement, de vous maltraiter et d’avoir des regrets. »
Le but est de trouver le juste équilibre sans viser la
perfection tout en se faisant plaisir. En faire trop conduit à s’épuiser ou se
vider et ne pas en faire assez revient à s’exposer à la frustration, à la
culpabilité ou le risque de regretter.
- Soyez sceptique et apprenez à écouter : il ne faut pas se croire soi-même ni personne d’autre. Le doute est une force qui permet de remettre en question tout ce que l’on entend. Cela est-il la vérité ? Ecoutez ce qui se cache derrière les mots et essayez de comprendre le véritable message qui s’y cache.
Il y a ainsi possibilité d’établir une communication
bienveillante et bienfaisante notamment en nous efforçant de voir le bien et le
beau en soi, chez l’autre, dans l’instant, dans ce qui est et pourrait être.
Nous aider à le voir et nous encourager à le valider délicatement mais
fermement. A l’inverse, quand c’est l’affligeant et le moche qui prédominent,
nous aurons à nous encourager mutuellement à en sortir ! Ce sera toutefois
un acte spirituel singulier : on ne peut l’attendre de tous ni le réclamer
comme un dû. On peut en revanche s’y référer, défendre cette approche,
l’exercer justement parce que c’est tellement mieux ! Et plus en phase
aussi avec l’univers. Car la théorie de l’Univers connecté de Nassim Haramein,
parle de collaboration entre les différentes échelles de l’Univers, et non de
lutte, ce qui change totalement le paradigme de base et permet l’apparition de
systèmes non-pyramidaux basés sur l’entraide pour arriver à un but commun, par
opposition à des systèmes où nous voyons une destruction des ressources
naturelles et de notre société.
Peut-on alors parler d’une communication plus
vaste ?" C'est à toi et
moi et au gars à côté de nous... Combien sommes-nous disposés, à prendre le
risque, à transformer notre vie, à arrêter de faire des choses qui ne sont pas
en conformité avec cette plus grande connaissance, Avec cette transition.
Chaque personne doit faire ces choix et si les gens font ces choix à chaque
personne qui fait cette transition est un impact énorme sur l'ensemble du champ
morphogénétiques de la planète. Donc chaque personne compte." Nassim
Haramein.
Nos choix individuels et collectifs contribuent à l’avenir :
Une chose essentielle est à comprendre ici : plus
nous voulons diriger notre vie à notre guise et convenance, comme bon nous
semble, plus nous nous coupons de la Source qui ne peut nous être favorable,
car nous remplissons notre vie à ras bord en réduisant ainsi les échanges
possibles. Une bonne communication est juste relation avec TOUT : soi, les
autres, la Source, notre environnement, notre passé singulier ou l’intelligence
collective (les champs morphiques).
Ainsi va la route du temps...