- la référence à un univers-machine qui serait juste bon à combiner les possibles en fonction de lois connues ou inconnues, du hasard ou de coïncidences heureuses
- à l'inverse, la référence à un univers magique qui nous comblerait de bienfaits si on y croit suffisamment
- la référence à une destinée nécessairement tragique sans vraie liberté
- la référence à un inconscient dominant ou à des pulsions de vie et de mort dont nous subissons les effets
- la référence au surhomme en lutte permanente pour sa survie qui justifierait le transhumanisme
- La référence unilatérale à la Raison et à la Causalité comme seule manière d'aborder le réel
- La référence darwinienne à la loi des plus forts et des plus adaptés
- La référence à la violence religieuse campée dans le sacré et le communautarisme
- La référence de l'homo oeconomicus aliéné au grand tout et au grand rien de la jouissance consumériste
Nous aurons aussi à
Il serait bon de redéfinir le divin
Croire en Dieu ne peut se faire sans aimer ! Ni sans avoir désarmé:
Ce qui est bon, vrai, réel est appelé à devenir le meilleur. On peut renoncer à tout comparer, à être sur la défensive, en méfiance ou en défiance. On n'est plus dans la convoitise ou la rivalité. Alors la peur s'en va...Surtout quand on réalise que l ’amour de l’égo pour lui-même est le miroir inversé de l’amour Divin pour sa création ! Symboliquement, cela signifie que la condition première de tout un chacun est de pouvoir se mouvoir et de grimper, de s’élever afin d’atteindre des sommets dans l’illumination et la compréhension du divin. Cela signifie aussi que nous sommes capables intrinsèquement de remplir notre vie, de faire vivre le royaume de Dieu en nous et autour de nous.
Le Royaume des cieux ressemble à une personne qui se
rend compte qu'elle ne viendra jamais à bout de ce qui pèse - la convoitise, la
rivalité, la faute, la culpabilité et le perfectionnisme -, qu'elle n'atteindra
jamais une image idéale d'elle-même qu'elle croyait nécessaire pour se rendre
acceptable et aimable. Elle accueille alors son impuissance radicale; elle
s'ouvre ainsi à l'avenir, à la nouveauté, à l'autre/au divin avec
confiance; elle renonce
à expier son malheur par une vie de fuite, d'hypocrisie, de devoir ou de
mensonge. Ici, la dynamique de guérison
est bien une résurrection: laisser venir le courage d'oser être soi-même avec
ses ombres et ses lumières en faisant face aux autres. Nous voici libérés de
notre passe-temps favori qui consiste à tout idéaliser ou à tout diaboliser, à
vomir les autres ou à les dévorer ! Une manière de se laisser dominer
tantôt par le désespoir-force en sa volonté de tout maîtriser, tantôt par le
désespoir-faiblesse qui cherche le salut dans la fuite. Nous pouvons voir notre
aveuglement s'en aller, le laisser partir avec l'aide de Dieu. Apprendre à nous
aimer sans enflure ni tristesse, sans tout ramener à soi. Et retrouver foi dans
la joie de donner et de recevoir gratuitement, sans chagrin ni contrainte qui
est la dynamique privilégiée du Royaume.
Bienheureux celles et ceux qui auront su se désarmer, ils connaîtront la joie de savoir donner et recevoir de bon coeur sans chagrin ni contrainte.