
" L’identité marque
similitudes et distinctions ; elle opère classements et exclusions. Cela
dit, un certain nombre de questions se posent. Qu’est-ce qui fait l’identité
“propre” d’un individu ? En quoi est-il “le même” dans le temps ?
Comment admettre la pertinence de l’idée d’ “identité culturelle” et la
revendication du “droit à la différence”, en contenant par ailleurs leur
dimension mortifère ? Pourquoi identité et égalité entretiennent-elles des
relations paradoxales ? Dans quelle mesure l’expérience de l’altérité
est-elle fondatrice des identités ? Comment en définitive donner un sens à
la notion d’identité et la rendre “supportable” ?"
L’identité
sépare le soi du non-soi, le clôt sur lui-même. C'est la mémoire qui permet
l'identité, l'ipsé, la permanence et la mêmeté. Elle va concerner la logique de
l'inscription dans le temps, dans l'unicité de l'être, l'identité culturelle ou
collective, concerner le droit à la différence, elle sera toujours en devenir,
jamais achevée. Elle se fera à travers l'autre dont nous avons besoin pour
savoir qui nous sommes. Dans le modèle de Sartre, puisque « l’existence précède
l’essence », c’est l’interprétation de l’existence qui donne le sens. Cette
vision volontariste de la libre disposition de soi met entre parenthèses les
interrogations sur une adéquation possible entre le soi et la conscience de
soi, parce qu’une telle question n’a plus lieu d’être. L’identité de chacun est
ce qu’il décide d’être à travers l’ensemble de ses actes et l’interprétation
qu’il lui en donne.
Si
l’identité se construit, elle se construit sous le regard des autres et dans le
rapport aux autres, en partie conflictuel ou d’opposition. Ici, seul le désir
permet que l’autre soit reconnu comme l’autre, car c’est son altérité même qui
est désirée. La tension entre la recherche de l’identité dans la constitution
du moi et l’ouverture à l’altérité, y compris de l’autre en moi, fait de
l’identité une quête infinie, pleine de dangers, mais rassurante tout autant.
L’identité supportable ne peut être que décentrée et consciente de son
inachèvement dynamique. L'humour pourrait bien aider à cette dé-centration.
C'est une évolution de tous les instants
L’individu
se socialise et construit son identité par étapes, au cours d'un long processus
qui s'exprime fortement de la naissance à l'adolescence et se poursuit à l’âge
adulte. De manière permanente, l'image qu'il bâtit de lui-même, ses croyances
et représentations de soi constituent une structure psychologique qui lui
permet de sélectionner ses actions et ses relations sociales. La construction
identitaire et l'image de soi assurent ainsi des fonctions essentielles pour la
vie individuelle et constituent l'un des processus psychiques majeurs; on estime aujourd'hui que le soi doit être vu comme un système psychique
complexe, composé de nombreuses dimensions et strates en fonction de
l'expérience de la personne et en fonction de ses groupes d'appartenance. Le
soi constitue donc « un système éminemment adaptatif, qui se
défend, se corrige et s’améliore pour mieux s'adapter et même se dépasser ».

Les sociétés
hypermodernes exacerbent la nécessité de s'affirmer comme individu autonome
pour se conformer à l'idéologie de la réalisation de soi-même. Beau paradoxe
puisque chacun doit cultiver son identité personnelle en se conformant à
l'injonction d'être un sujet responsable de lui-même, de ses actes, de ses
désirs, de son existence sociale. Mais que signifie vouloir être soi-même?
- L'étude
sociologique du sujet nécessite de prendre en compte différentes
dimensions: le sujet social (sa capacité de subvenir à
ses besoins, son autonomie, son existence sociale, son travail, sa place,
son indépendance); le sujet
existentiel
qui s'affirme face au désir de l'autre; le sujet réflexif qui s'autorise à penser par
lui-même; le sujet acteur en confiance de sa vie; ces dimensions renvoient. à une
complexité plus vaste encore: l'univers global de la société; celui de
l'inconscient ; celui de la réflexion et celui de l'action.
- Nous sommes en lien avec
notre environnement; c'est donc le social qui induit la conscience de ce
qui est désirable; tout appartient au monde des échanges affectifs,
symboliques ou marchands.
- Pour Sartre, nous sommes des
êtres de désirs et notre désir est un désir d'être qui s'exprime à travers
des milliers de désirs concrets qui constituent la trame de notre
existence. Ainsi, on ne nait pas sujet on le devient en permanence. Le
sujet se révèle dans le dépassement qui seul affirme la possibilité de la
liberté. La question se pose alors de savoir comment l'individu fabriqué
socialement peut-il advenir comme sujet?
- Il y a d'abord socialisation,
soit le processus de fabrication des individus qui tend à établir un
accord entre les motivations individuelles et les postions sociales. Vient
ensuite le processus de subjectivisation individuels et collectifs, chez
Marx c'est le processus d'émancipation face à l'exploitation capitaliste.
3è processus la fabrication de certains individus. Mais en réalité, on ne
peut pas dissocier la mémoire sociale de la mémoire individualisée. Tout
est toujours en interactions et en ajustements de sorte qu'on ne peut
réduire l'intériorité a du social incorporé…sans pouvoir non plus à
l'inverse réduire l'individu à une entité en soi. Il est une entité
bio-psycho-sociale non réductible.
- La société produite des
individus qui produisent la société, à travers une histoire, un milieu, un
contexte, une éducation, des choix, des délires, etc.
- Il existe des liens étroits
entre l'identité individuelle et l'identité collective. Et chaque individu
se caractérise par une multiplicité d'appartenances qui peuvent changer au
cours de son existence.
- Hier la personne
s'identifiait au râle qu'elle jouait dans la société: aujourd'hui la
préoccupation est individualiste; l'idéologie de la réalisation de
soi-même s'est imposée de sorte que c'est à l'individu de construire sa
cohérence dans le monde éclaté; il y a en conséquence tensions entre
l'identité héritée (naissance et origines sociales), l'identité acquise et
l'identité professionnelle.
- Paul Ricoeur ajoute
l'identité narrative qui atteste que la personne peut changer la façon
dont son passé, ou les déterminismes, agit en lui.
- Comme le sentiment de
continuité du moi s'enracine dans la mémoire, c'est l'identité sociale qui
en sera le plus sûr registre. Elle sera toutefois en lien avec l'identité
narrative individuelle et sociale avec pour conséquence une construction
permanente entre le factuel et la fiction.
- Ce processus est appelé à se
faire à travers une médiation, une remise en question des croyances,
valeurs du système, d'abandon d'identifications obsolètes, etc. Il s'agit
toujours de s'inventer face aux contradictions multiples qui peuvent mener
à des identités négatives, meurtrières, oppositionnelles, stigmatisées ou
réussies; elles seront forcément plurielles, complexes, porteuses de
déchirement ou de contradictions, en demande de respect, de considération,
de dignité, de liberté car l'être a besoin d'horizon pour exister dans le
monde.
- Freud va remettre en question
l'idée d'un sujet pensant, créateur, cohérent, unifié, responsable et
conscient. Tout se déroule pour lui entre éros et thanatos. La question
rebondit entre l'intériorité (le développement psychique) et l'extériorité
(le monde social) avec un sujet qui cherche à se faire, à advenir, à
produire du sens et de la cohérence là où l'imaginaire, l'inconscient et
l'irrationnel vont interférer eux aussi. Le sujet désigne plus un
processus qu'une instance.
- Il faut donc postuler un
double Je social et psychique. Le sujet est lié à l'existence de l'autre
dont il a besoin pour se penser. Un double rapport aussi à l'objet (ce par
quoi le sujet vient à être comblé) et le sujet (le désir qui s'éprouve en
tant que lieu du désir). La double illusion consiste à penser que le sujet
peut se passer des objets, ou, à l'inverse, qu'il sont tout.
- Le désir lui est immuable: il pousse à la
satisfaction. Sa connotation sera pour une part subjective mais il sera
aussi lié à des offres sociales et institutionnelles qui permettent à ces
désirs d'obtenir des formes socialement acceptables de réalisation.
- L'autonomie du JE se vit dans
la confrontation aux multiples contradictions : dans la capacité de mettre
en questions (réflexivité), dans la pro-activité, la capacité de dire ce
qu'il éprouve et d'éprouver ce qu'il dit, la reconnaissance de ses propres
désirs face à ceux des autres, l'affirmation de soi et l'altérité
conjuguées.
- Le JE pose la question de
l'assujettissement comme soumission ou comme libération. Thème qui va se
poursuivre à travers la question de l'individuation via le singulier, le
régulier, le remarquable ou l'ordinaire, des forces interpersonnelles ou
déterministes qui débordent le moi. Avec la globalisation, il n'y a plus
de vrai et de faux mais beaucoup de débordements pulsionnels, culturels et
sociaux. La religion ne fait plus sens, la science n'est plus synonyme de
progrès, la politique est décriée; le recours à la raison devient alors
irrationnel ou paradoxale; l'individu ne peut plus fonder ses valeurs
propres dans l'autonomie en hétéronomie avec les pressions sociétales.
Tout s'effectue pour une bonne part à l'insu du sujet (volonté
involontaire), dans le refus d'assujettissement et la volonté d'être. Le
sujet advient dans la négation de ce qu'il est. Il lui faut rompre avec
une partie de ce que l'histoire fait de lui pour se lancer dans le désir
de faire société qui s'exprimera en affirmation de soi ou en inhibition.
- Le sujet individuel et
collectif peut être créateur et destructeur de vie. La tension entre le
moi et l'idéal du moi peut conduire à la dépression. L'idéologie de la
réalisation de soi-même renvoie à l'obligation de se faire une place, de
réussir, ce qui charge cette tension. Quand elle s'emballe, le sujet peut,
n'étant pas reconnu par ceux qui représentent le pouvoir, la notabilité ou
la considération vouloir les détruire. Le sujet ne pouvant se réaliser du
côté de l'Eros cherche une issue du côté du Thanatos, dans le refus d'être
rien ou moindre et le désir de puissance.
- Pour y échapper, le sujet a
besoin de reconnaissance juridique, affective, sociale et cognitive (être
reconnu dans sa compréhension de soi-même), qu'elles soient reconnues par
d'autres.
- Pour Paul
Ricoeur, la souffrance est une impuissance à dire, à faire, à raconter, à
s'estimer, donc une impuissance à s'affirmer comme sujet. Mais il y a danger dans le
renoncement à penser, à choisir, à lutter, à prendre en compte son passé
et son avenir en voulant vivre dans le présent pour ne plus se poser de
questions.
- La violence de survie annule
toute humanité, toute parole, toute possibilité de partage de sens. Mais
la torture pose un paradoxe radical: nous ne pouvons nous identifier aux
tortionnaires sans devenir ce qui nous fait horreur; mais si nous coupons
toute relation avec eux, nous devenons ce que nous condamnons! Quand on a
vécu l'inacceptable, comment ne pas se sentir sali ou avili? L'avènement
du sujet passe par la reconnaissance de ce qu'il a vécu, même si cela veut
dire faire cohabiter le ciel et l'enfer et vivre le bonheur sur le fil du
rasoir. Parfois, c'est entre résignation et révolte, orgueil et honte,
soumission et refus, désir de vivre et l'envie de disparaître que le sujet
puise au plus profond de lui le courage d'exister malgré tout.
- Les sociétés hypermodernes
poussent jusqu'au paradoxe la nécessité de s'affirmer comme singulier et
autonome tout en nous obligeant à nous conformer à des codes sociaux
normatifs stricts. Le sujet cognitif et le sujet du désir entrent en
conflits, en tensions entre l'être humain et l'être en société. Dans le
contexte de la sécularisation, c'est le sujet qui prend la place de Dieu
comme créateur de son existence, comme producteur, entrepreneur,
révélation de son moi intime, et non les institutions. En cette quête
bornée, il y a risque de lourdeurs…
Le dur métier d'humain
La
priorité à l'être est essentielle
parce qu'elle prend en compte le danger de la confusion entre l'intériorité et
l'extériorité. Où allons-nous chercher l'équilibre ? Quelle sera la place
des autres, leur rôle ? La formule de Thierry Tournebise demeure vraie :
nous sommes enclins en même temps « à nous protéger des autres pour parvenir à être Soi, et à en avoir
besoin...car sans eux, le Soi ne trouve pas sa place. »
Ou pour le dire encore autrement : « L'identité par le semblable dans l'accord ontologique avec
lui, est la seule voie pour commuer notre angoisse et notre violence en
certitude du par-soi. Sans elle, l'être humain est impuissant à être son être[1] ». Il risque fort de se perdre
alors dans une quête gloutonne des délices et saveurs de la vie, dans le déni
de ce manque fondamental d'harmonie entre Soi et Soi, né de la confusion entre
la tranquillité d'esprit, la réjouissance et le manque de gratitude envers la
vie et les autres. L'objectif demeure bien celui posé par Thierry Tournebise[2] : « c'est sentir la vie en soi et
autour de soi, c'est se percevoir et percevoir autrui. C'est savourer le
bonheur de sentir palpiter l'existence dans ce qu'elle a de plus précieux et de
plus intime. Qu'il s'agisse de peines ou de joies, ça palpite, ça se montre, ça
se partage, ça se rencontre... » ; ça se vit
en somme dans l'équilibre entre l'extériorité et l'intériorité. Comment y
arriver ?
[1] Jean-Marie Delassus, Neurologie de l'être humain, de la
structure à l'existence, éd. Encre Marine, p.322.
[2] À découvrir sur http://www.maieusthesie.com/
Un danger majeur est largement sous estimé
Pour J.-M.
Delassus, tout peut déraper quand l’individu perd la référence à son inconscient ontologique, et ce faisant se
trouve dans l’incapacité de vivre le rapport de soi à soi dans une harmonie
suffisante ; il est alors impuissant à être son être véritable. Il y a en
cette méconnaissance plus qu’un risque assimilé à la banalité de la vie. « Car l’homme qui ignore le sens de
son être ne pourra que ressentir une insatisfaction profonde qui le ronge. Sauf
à se soumettre pour n’être qu’un automate intégré aux institutions régnantes,
il la combat par l’avidité du pouvoir et la volonté de détruire ; il
s’attache aux choses sans doute, mais surtout à autrui où il projette ses
déceptions et ses rancœurs. L’être humain est alors l’être qui massacre. Il
dépouille, il tue à défaut d’être parce qu’il y trouve la justification de son
moi dans l’appropriation, l’exploitation ou l’abolition de ce qui s’y oppose
(p.322). »
[1] Jean-Marie Delassus, Neurologie de l'être humain, de la
structure à l'existence, éd. Encre Marine, p.322.

Pour être mieux en notre être véritable, nous aurons à élever notre niveau de conscience:
"L’égo n’est
ni bon ni mauvais, il est neutre, mais il devient “mauvais” quand il devient
notre seul moyen d’identification. Quand notre conscience de nous-même reste
une conscience purement physique ou sociale : apparence, âge, sexe, statut
social, religion, possessions extérieures, et qu’elle devient totalement
détachée du bien commun et déconnectée de notre conscience supérieure (higher
self). Il devient dangereux quand c’est lui qui nous contrôle et non l’inverse;
quand il n’est plus seulement qu’un outil de “survie” mais qu’il vient se
mettre au travers de notre propre développement personnel. L’égo se battra
toujours pour sa survie car sa plus grande crainte est d’être anéanti (il a été
créé justement pour cette raison à la base, la survie, pour nous donner assez
de temps pour pouvoir expérimenter une perspective physique et individuelle).
Notre monde
changera lorsqu’il cessera d’être divisé en deux, d’un côté tout ce qui est
assimilé au “mal” : l’argent, l’égo, le physique, et de l’autre au “bien”
(religions et spiritualité) : l’absence d’égo, la pauvreté matérielle, le
détachement total du physique. Notre monde changera lorsqu’on aura mis de la
conscience justement dans l’argent, dans l’égo, et dans le physique, sans
n’avoir plus à le rejeter. Car tout dépend toujours de la conscience que nous
mettons dans les choses que nous faisons. L’argent, l’égo, le physique, sont
parfaitement neutres. Ils dépendent uniquement de quelles consciences en
prennent possession." Source: <https://lauramarietv.com/quest-ce-que-lego-spirituel/>
Sur ce point, Françoise Dolto disait : "aimer
c'est engendrer, susciter, éveiller, réveiller. C'est le contraire de vivre en
circuit fermé, de posséder pour soi: richesse, savoir, pouvoir."
Il faut passer du besoin au désir: "Passer du besoin au désir, du charnel
au spirituel, c'est aller vers la joie de tout l'être et non pas vers la
satisfaction d'un besoin partiel. Pour y arriver, il faut quitter le jeu des
identifications stériles à la vie des autres ou à leur personne."
En somme: Mettre plus de conscience. Encore serait-il bon de clarifier la différence entre la conscience et l'esprit.
Utile de préciser aussi la communication gamma:
- selon les études de Mme Tali Sharot, professeur en neurosciences et en
psychologie à l’University interactifity Collegede Londres, l’optimisme est une
caractéristique commune à 80 % de la population humaine. Les travaux réalisés
par l’équipe du Pr Sharot en IRM fonctionnelle (technique d’imagerie du cerveau
en action) montrent que plus une personne est optimiste et plus deux régions
cérébrales particulières, impliquées dans les émotions (l’amygdale) et la
motivation (le cortex cingulaire antérieur rostral), vont s’activer
exagérément, comme si les bénéfices attendus étaient surestimés. En cas de
mauvaises nouvelles ou de pronostic défavorable, le gyrus frontal inférieur
gauche répond intensément alors que le gyrus frontal inférieur droit,
normalement responsable du traitement des menaces, demeure moins actif et plus
paresseux. La Pr Sharot pouvait ainsi affirmer «Nous avons découvert que le biais d’optimisme se maintient quoi qu’il
arrive, car les gens corrigent plus sensiblement leurs prédictions en réponse à
des informations positives concernant le futur qu’en réponses aux informations
négatives.»
Notre cerveau est donc programmé pour nous
aider à voir la vie en rose. Ce biais d’optimisme se répercute aussi sur la
santé et le bien-être : l’espoir permet l’apaisement de l’esprit et du cœur, la
diminution du stress et l’amélioration de la santé physique.
- des travaux récents ont confirmé l'importance des activités bêta et
gamma comme marqueur de l'attention, de l'appariement des concepts, de la
décision lexicale, ainsi que de la perception visuelle consciente d'une forme
(Varela, revue Nature, 2000). Plus récemment encore, une étude a montré une
augmentation d'amplitude et de durée de l'activité gamma chez des moines
bouddhistes méditant sur le thème de la compassion: l'activité gamma se révèle
donc aussi un marqueur neurophysiologique de la conscience méditative (Lutz et
al., PNAS, 2004). Cette découverte est à notre connaissance la première à
démontrer clairement l'impact d'une activité mentale volontaire hautement
conscientisée, et de la pratique de cet état particulier de conscience, sur le
fonctionnement neuronal. Cela vient d’être confirmé par une équipe de
chercheurs norvégiens et néerlandais qui a découvert un mécanisme grâce auquel
le cerveau différencie des informations de nature distincte. Publié dans la
revue Nature, l'article décrit la façon dont les ondes gamma (des ondes
cérébrales qui contribueraient à la perception consciente), fonctionnent sur
différentes fréquences en fonction du type d'informations qu'elles véhiculent.
Les chercheurs ont étudié les ondes cérébrales sur des rats, en
s'intéressant plus spécialement à trois zones distinctes de l'hippocampe, la
partie du cerveau principalement responsable de la mémoire à long terme et du
repérage dans l'espace. «Nous avons découvert l'existence d'ondes gamma rapides
et lentes, venant de différentes zones du cerveau, exactement comme des
stations de radio émettant sur des fréquences distinctes», explique Laura
Colgin, auteur principal de l'étude et réalisant un post-doctorat au Kavli
Institute for Systems Neuroscience and Centre for the Biology of Memory en
Norvège. «Lorsque les cellules nerveuses veulent se connecter, elles
synchronisent leur activité», poursuit Mlle Colgin. «Littéralement, elles accordent leur longueur d'onde.
Nous avons notamment étudié le rôle des ondes gamma dans la communication entre
des groupes de cellules dans l'hippocampe, et avons découvert ce qui peut être
décrit comme un système de radios dans le cerveau. Les basses fréquences
transportent la mémoire des expériences passées, les plus hautes véhiculent ce
qui se passe sur le moment.»
Les chercheurs supposaient jusqu'ici que le traitement de l'information
par le cerveau suivait des voies fixes. Cette nouvelle étude suggère que le
cerveau est en fait bien plus souple. «Une cellule donnée dans le cerveau
reçoit des milliers d'entrées, mais elle peut choisir de n'en écouter qu'une et
d'ignorer le reste. En outre, ce choix peut changer à tout moment», résume le
Dr Edvard Moser, directeur du Kavli Institute for Systems Neuroscience, qui
affirme aussi : «Nous pensons que la
commutation gamma est un principe général dans le cerveau, qui sert à renforcer
les communications entre les régions cérébrales.» Il y a donc bien
une intentionnalité de la conscience non réductible à de simples états du
fonctionnement inconscient du cerveau. L’idée fait en tous les cas son chemin.
Une autre expérience, plus étonnante encore, menée sur des rats par l’équipe de
Jimo Borjigin de l’Université du Michigan, a ainsi montré une forte
augmentation durant trente secondes des oscillations gamma même après l’arrêt
du cœur des animaux. Quelque chose excite des millions de neurones
simultanément dans de nombreuses zones différentes du cerveau même après la
mort cérébrale! L’activité n’est pas chaotique et il y a bien une connectivité
non imputable aux seuls neurones. Si cela prouve que les rats ont une
conscience, comment ne pas y voir aussi l’existence d’une conscience
non-localisée dont nous parlent celles et ceux qui ont vécu une EMI ou des
états de conscience modifiée?
Une nouvelle conscience de soi peut émerger de ces découvertes scientifiques. Ces nouvelles compréhensions nous conduisent à la métaphore de l'Univers connecté de Nassim Haramein. En voici un résumé succinct:


Dans cette nouvelle approche, nous sommes l'Univers faisant l'expérience de lui-même, car tout en découle et tout y revient ! Nous sommes reliés à l'Univers ( au champ quantique, à la matrice, au vide, à Dieu) via la Singularité par la Conscience cosmique sans laquelle notre corps et notre esprit ne pourraient pas fonctionner correctement. Nous sommes Dieu, la perfection, faisant l'expérience de l'imparfait. L'Absolu qui se connaît dans le relatif ! Le Tout qui se vit dans le singulier...Le Transcendant qui se fige dans l'immanent, etc. Nous sommes dès lors des observateurs - capteurs - acteurs du divin. Libres de nous y ouvrir ou non ! En sachant toutefois une chose importante: le divin ne nous impose ni ne nous demande rien. Il nous aide uniquement si nos demandes sont désintéressées, si l'environnement ou les personnes concernées par nos demandes y sont favorables...C'est en lui et par lui que nous recevons ces moments d'inspiration, d'intuition, de prémonition, de coïncidences heureuses et ceux où tout semble aller comme dans un rêve (synchronicités). Il nous faudra évidemment apprendre à fonctionner dans notre nouvelle identité.
Philippe Guillemant définit ainsi Les 3
principes fondamentaux qui favorisent les coïncidences et synchronicités:
- Se lier à
son soi intérieur. Se trouver soi-même. Le déconditionnement à travers le
détachement et le lâcher prise: il faut savoir dire non à ce qui est, à la
voie actuellement programmée.
- Passer du rêve éveillé à la
réalité en développant la foi et la confiance, en visualisant le parcours
que l'on souhaite vivre.
- Joindre les actes aux
intentions, ouvrir le champ des possibles en partant à l'aventure;
l'univers répondra par des signes qui mettent sur la voie. L'information
ainsi donnée au futur va déclencher un retour la création d'un nouveau
futur, d'un chemin pour réaliser le changement désiré
Les univers parallèles sont inclus dans le nôtre. Quand nous modifions
notre avenir par rétro-causalité, nous le faisons par le biais de l'amour, qui
est l'énergie fondamentale transportée
par l'émotion qui lie très intensément nos pensées et nos intentions; nos
destins sont en évolution permanente et nous les maîtrisons à travers
l'authenticité de l'être, de nos pensées et grâce à l'amour que nous mettons
dans tout ce que nous faisons.
L'intrication quantique suppose la simultanéité des univers: tout peut
y être modifié. Les nouveaux futurs créés glissent dans le présent et le passé,
de sorte que il faut abandonner la représentation de l'évolution de Darwin.

Pour Philippe Guillemant: "Ces trous noirs cosmologiques denses n'intéressent toutefois que
les consciences à l’œuvre à une échelle de temps gigantesque. Pour ce qui
concerne nos propres consciences je pense qu'elles ont leurs propres
micro-trous noirs et micro-trous blancs (Le pic de l'esprit - épilogue, pages
364 et 365) à l’œuvre dans des échelles d'espace et de temps infiniment plus
courtes et qui correspondraient à des vortex de gravité quantique."
Nous sommes ainsi en co-création permanente avec l'aide divine...Certaines choses dépendent de notre unique volonté et de nos projets, d'autres sont des cadeaux divins. Tout est dans l'apprentissage de cette nuance appelée le libre arbitre.
Nous sommes le divin faisant l'expérience d'une infime partie de lui-même.
C'est notre identité profonde qui sera forcément en lien et en interaction avec notamment la glande pinéale, ce 3è oeil incontournable dans l'exercice de la spiritualité.
Tout un programme et une chaîne infinie de conséquences...